« Les sept Joyes nostre Dame » de Charles Soillot
Charles Soillot: Les sept Joyes nostre Dame, édition établie par J.-F. Kosta-Théfaine, Lille, TheBookEdition.com, 2008. 40 pages. 7, 50 euros. ISBN 978-2-9530371-1-1.
Charles Soillot, né en 1434, fut successivement au service de Philippe le Bon, de Charles le Téméraire, de Marie de Bourgogne ainsi que de Maximilien d’Autriche. Auteur du Débat de Félicité, texte moralisateur composé de dialogues en prose et vers, ainsi que d’une traduction du Hiéron de Xénophon, établie d’après la version latine de Léonardo de Bruni, il composa également Les sept Joyes nostre Dame. Cette pièce, qui comporte sept sizains de décasyllabes suivant le schéma aabaab et se termine par une courte oraison en prose, paraît bien s’inscrire dans le sillage d’une prière toute personnelle, mais dont la visée générale semble bien être, d’une certaine manière, d’une dévotion éminemment universelle.
Début des Sept Joyes nostre Dame:
S’ensieuvent Les sept Joyes nostre Dame, composées par ledit acteur [f. 85v].
Resjoÿ toy, fleur de virginité,
Seule passant par ta grant dignité,
Resplendent ciel et la terre profonde
Qui tant as fait par ton humilité,
Qu’en toy a prins la nostre humanité
Le seul seigneur et recteur de ce monde.